Oscar Wilde - Le portrait de Dorian Gray (LC)
Lu aux éditions Le livre de poche - 277 pagesClassique
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"Au centre de la pièce, fixé sur un chevalet droit, se dressait le portrait en pied d'un jeune homme dune extraordinaire beauté physique, devant lequel, à peu de distance, se tenait assis le peintre lui-même, Basil Hallward, celui dont, il y a quelques années, la disparitions soudaine a, sur le moment, tant ému le public et donné lieu à d'étranges conjectures."
Or Dorian Gray, jeune dandy séducteur et mondain, a fait ce vœux insensé : garder toujours l'éclat de sa beauté, tandis que le visage peint sur la toile assumerait le fardeau de ses passions et de ses pêchés. Et de fait, seul vieillit le portrait où se peint l'âme noire de Dorian qui, bien plus tard, dira au peintre : "Chacun de nous porte en soi le ciel et l'enfer."
Et ce livre lui-même est double : il nous conduit dans un Londres lugubre et louche, noyé dans le brouillard et les vapeurs d'opium, mais nous ouvre également, la comédie de salon des beaux quartiers. Lorsqu'il parut en 1890, il fut considéré comme immoral.
Mais sa singularité, bien plutôt, est d'être un roman réaliste, tout ensemble, et un roman d'esthète - fascinants, l'un et l'autre, d'une étrangeté qui touche au fantastique.
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Qui ne connaît pas l'histoire de Dorian Gray, personnage d'Oscar Wilde ? Tout le monde a forcément entendu parlé de cette peinture qui vieilli à la place de l'homme qui y est peint. Pour ma part, c'est le film "La ligue des gentlemans extraordinaires" qui m'avait donné envie à l'époque de lire le livre. Mais le roman est tout autre !
Cette l'histoire a été pour moi d'un réel ennui. C'est lent, très lent, ça traine en longueurs. Le chapitre 11 a vraiment été une torture durant laquelle j'ai eu du mal à rester concentrée sur les pages, presque une vingtaine, où l'auteur étale les achats de Dorian Gray : des tapisseries, des bijoux,... avec lesquels nous avons droit à des détails sur leurs propriétaires d'origine, des rois, des duchesses... Trop d'informations inutiles ici pour arriver à captiver un lecteur ! De plus beaucoup de descriptions, bucoliques dans le début du roman, sont inutiles et m'ont endormie.
Et au moment où il commence vraiment à se passer quelque chose, où le personnage principal est vraiment mis en avant et où le portrait donne de vrais "signes de vie", on est déjà en train de lire le quatrième et dernier quart du livre ! Pourquoi ? Et j'ai trouvé cette fin bâclée, expéditive !
Le personnage de Lord Henry, qui est très présent dans le début du roman, car il influence énormément Dorian Gray, est un peu un philosophe, très arrêté sur ses idées où le plaisir passe avant toute logique et toute raison. Et Basil Hallward, le peintre, l'artiste, voue un culte pour la beauté de Dorian Gray. Lord Henry et Basil Hallward, essaient chacun d'être l'ami favori de Dorian Gray, l'un en étant le bien, l'autre le mal, c'est exaspérant !
Le seul point positif de ce livre, je le donne à l'auteur, qui malgré un style classique, a une écriture très abordable
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Lecture commune avec Erika - Le blog de Cillaris (cf sa chronique)
Notre première lecture commune de 2016 = deux avis très différents !
Notre première lecture commune de 2016 = deux avis très différents !
mais c'est ça qui est bon !